Treize chiffres, suivis d'une clé de contrôle : la combinaison paraît aujourd'hui naturelle, tant elle est employée dans les communications avec les administrations françaises. Malgré cette centralité, le numéro de Sécurité sociale a fait l'objet d'un nombre limité de recherches. Quant au Numéro d'inscription au répertoire (NIR), sur lequel repose la composition du numéro de Sécurité sociale, sa création en 1941 et son utilisation par l'INSEE sont à peine connues. Permettant de vérifier l'état civil des personnes vivant en France, il constitue un outil crucial pour la statistique publique, dont l'emploi s'accompagne de précautions sophistiquées vouées à garantir l'anonymat des personnes enquêtées. La difficulté technique souligne l'enjeu politique : que penser, et que faire d'un code susceptible d'identifier tous les individus ? En dépliant ce questionnement, ce colloque souhaite amorcer une dynamique de recherche collective sur le NIR et le numéro de Sécurité sociale, leur histoire et leurs usages.

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Ce colloque sera suivi, le 23 mai, d'une conférence de Sarah E. Igo (autrice de The Known Citizen: A History of Privacy in Modern America, Harvard University Press, 2018), sur l'histoire du numéro de Sécurité sociale étasunien. Intitulée « Nine Digits: The Career of a Modern Number », elle se tiendra de 17h à 19h à l'ENS Ulm, salle Paul Langevin.

Laurène Le Cozanet (IFRIS & CEMS - EHESS)

Nicolas Belorgey (IRISSO - CNRS)

en association avec les groupes Socio-histoire de la Statistique et des Probabilités et Statistique et Enjeux Publics de la Société Française de Statistique